Séminaire GRIPIC-LabSIC « Communication, Cultures et Marchés »
La première séance du séminaire, dédiée aux publics des médias, aura lieu le 28 novembre
avec Flore Di Sciullo et Nelly Quemener.
Il est conseillé de vous inscrire pour réserver votre place en adressant un mail.
Amaïa Errecart LabSIC amaia.errecart[at]univ-paris13.fr
Caroline Marti GRIPIC caroline.marti[at]sorbonne-universite.fr
La question des publics sera au coeur du programme de l’année 2024-2025.
La notion de public est vaste, riche et polysémique. L’ambition du séminaire ne sera pas d’en
dresser un tableau exhaustif mais plutôt d’en explorer les contours quand il s’agit de l’aborder
au regard des médiations culturelles traversées par des dynamiques marchandes.
Parler de public comme de publics renvoie à l’idée d’un échange, d’un partage et d’une
participation, par l’engagement dans une relation culturelle : lecture, spectacle, etc. C’est au
titre de cette focalisation que le public est abordé comme un collectif, voire une communauté,
qui partage si ce n’est des goûts, en tout cas du temps, une attention commune qui peut être
parfois expérience commune.
Ce public peut être désigné autrement et devenir pluriel : spectateurs, visiteurs, lecteurs … La
terminologie toutefois se transforme avec la prise en compte par l’instance culturelle de
l’objectif de visibilité de ses offres pour attirer les publics, en fonction de catégories bien
identifiées. Alors les visées économiques et gestionnaires font apparaître des qualifications
différentes : consommateurs culturels, audiences, cibles, clients, abonnés … C’est au nom de
ces publics que sont soutenus des choix et développées des rhétoriques.
Le séminaire visera ainsi à questionner les façons de configurer les publics pour comprendre
les enjeux et représentations des acteurs culturels, les transformations de leurs relations aux
publics dès lors que des logiques de marché sont présentes. À rebours, il s’agira aussi de
comprendre comment les publics intègrent les processus et dispositifs marchands dans leurs
activités culturelles, du choix à l’expérience elle-même. Dans tous les cas, il ne s’agit pas de
renvoyer dos-à-dos les champs de la culture et de l’économie, ni de réduire les phénomènes et
processus à une évidente hybridation, mais plutôt de comprendre comment l’idée de public(s)
circule dans et entre ces mondes, se transforme et se modalise au fil des interpellations des
lecteurs, visiteurs, etc. Comment se saisir des traces, observer les masquages, lissages,
euphémisations, tolérances, circulations et affichages ?
Il sera question des publics d’émissions, de sites internet, de revues, de livres, de pages, de lieux
culturels, de musées… Cette année, six interventions réparties sur trois séances permettront de
nous focaliser sur trois types de médiations. Elles constituent autant d’espaces de mise en
visibilité et de scènes d’énonciation des publics contemporains.