Séminaire : « Productions et circulations des biens culturels : le cas des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient », Devenir (et cesser d’être) déviant : une sociohistoire de 25 ans de rap égyptien
Les séances auront lieu désormais les jeudis entre 16h et 18h dans la salle 3.023 du bâtiment Sud du Campus Condorcet (5 cours des Humanités 93322 Aubervilliers) qui est situé à la sortie de la station Front Populaire (ligne 12 du métro francilien). Il sera possible de suivre le séminaire à distance en s’inscrivant ici : le lien Zoom qui vous sera communiqué sera inchangé pour l’année. Si vous êtes déjà inscrit sur notre liste de diffusion, il est inutile de répéter cette opération.
L’équipe d’organisation : Maria Adib-Doss (Université Paris 13, LabSIC), Asmaa Azizi (Université Paris 13, LabSIC), Abdelfettah Benchenna (Université Paris 13, LabSIC) et Dominique Marchetti (CNRS, CESSP)
Contacts : maria.doss[at]univ-paris13.fr ; asmaa.azizi[at]univ-paris13.fr ; benchenna[at]univ-paris13.fr ; dominique.marchetti[at]cnrs.fr
Jeudi 6 février 2025 – Amr Abdelrahim : Devenir (et cesser d’être) déviant : une sociohistoire de 25 ans de rap égyptien
Le rap égyptien rencontre un succès commercial inédit depuis 2019. Autrefois marginaux au sein de la catégorie de la musique « underground », les rappeurs et beatmakers remplissent désormais des salles de concert géants. Leurs portraits couvrent les panneaux de publicité qui défilent le long des grands axes routiers du Caire. Comment expliquer cette montée en popularité fulgurante d’un genre musical qui restait longtemps confiné au sein d’une jeunesse cosmopolite issue des classes moyennes ? Cette intervention propose l’esquisse d’une socio-histoire de l’émergence d’un « monde du rap » égyptien. Entre l’apparition de cette pratique à la fin des années 1990 et sa professionnalisation à la fin des années 2010, une reconstitution des circulations des personnes, biens et savoirs permet de situer les pratiques concrètes des participants de ce monde dans un ensemble de transformations politiques, économiques et sociales.
Amr Abdelrahim est doctorant en politique comparée (Sciences Po – CERI. Dir. S. Lacroix, N. Puig). Sa thèse porte sur le rap, la jeunesse et les stratégies d’adaptation individuelles au changement politique, économique et social dans l’Égypte post-révolutionnaire. Il est également chercheur au programme Turquie et Moyen-Orient de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Amr Abdelrahim est lauréat 2024 du prix Michel Seurat.